Date de naissance : 2 décembre 1925
Date de décès :
24 août 2013
Nom : Julie
Ann Harris
ACTRICE
BIOGRAPHIE :
Née dans le Michigan d’une mère infirmière et d’un
père travaillant dans le secteur des finances, elle fit tout d’abord ses études
dans sa ville natale avant de s’exiler à New York où elle rencontra Charlotte
Perry qui lui suggéra fortement de poursuivre une formation d’actrice à l’École
d’art dramatique de l’Université de Yale. Reçue, elle y restera un an.
Julie Harris fit principalement carrière au théâtre
où elle eut de formidables succès et ce, dès ses débuts en 1945. Il faudra
attendre pourtant 1952 avant qu’on puisse la voir au grand écran. Elle reprit,
sous la houlette de Fred Zinnemann son rôle de la jeune adolescente seule et
perturbée Frankie qu’elle tint dans la pièce écrite par Carson McCullers, The Member of the Wedding. La pièce avait été chaleureusement applaudie
et la nomination, pour Harris, à l’Oscar de la meilleure actrice, semblait
absolument logique. Mais elle perdit la fameuse statuette aux mains de Shirley
Booth cette année-la. On la croyait lancée pour une grande carrière
cinématographique et pourtant, elle ne tourna que très peu. Préférant le
théâtre, Harris cumule les prix pour ses rôles joués à Broadway (pour I Am a Camera notamment qui sera aussi
repris au grand écran et où bien sûr elle tint le rôle principal).
Mais les cinéphiles découvrent Harris grâce au film
d’Elia Kazan où elle fut l’amoureuse de James Dean, dans A l’Est d’Eden. Elle enchaînera,
sporadiquement, ses rôles au grand écran, dans une trentaine de films au cours
de sa carrière notamment dans Requiem for
a Heavyweight (1962), avec Paul Newman, dans le
film policier Harper (1966), et Reflections in a Golden Eye
(1967). Elle fut aussi Elenore Lance dans le film d’horreur de Robert Wise La maison du diable en 1963, adaptation
d’un roman de Shirley Jackson et où on y racontait les aventures - malheureuses- d’un groupe de scientifiques
venus étudier une maison hantée.
Julie Harris préféra ses rôles au théâtre où elle
tint de nombreux rôles historiques: The
Last of Mrs. Lincoln (1973) ou alors The
Belle of Amherst (1975: elle fut la poétesse Emily Dickinson) et qui lui
vaudra une panoplie de récompenses. Elle
est la seule artiste à avoir remporté six Tony Awards,
les récompenses théâtrales américaines, dont un pour l'ensemble de sa carrière,
en 2002. Elle a également été primée de trois Emmy Awards,
qui récompensent les rôles télévisés. Pour le petit écran, on se souviendra
principalement de son rôle dans le soap Knots Landing, où
elle fut la mère de Valerie Ewing, Lilimae Clements de 1981 à 1987.
Elle poursuivit sa carrière tant au cinéma qu’au
théâtre et à la télévision jusqu’à sa mort, participant à des documentaires ou
jouant sur les planches du Monomoy Theater, dans la
ville de Chatham où elle s’était établie.
Elle avait vaincu un cancer, survécu à deux
attaques cardiaques avant que la dernière, survenue le 24 août 2013, ne l’emporte à l’âge de 87 ans.
© Biographie écrite par Alexandre CARLE pour Les Gens du Cinéma (mise à
jour 26/08/2013)
FILMOGRAPHIE :
1952 o The member
of the wedding – de Fred Zinnemann
avec Brandon De Wilde
1954 o À l’est d’Eden (East of Eden) d’ Elia
Kazan
avec James Dean
1955 o Une fille comme ça / Je suis une caméra (I am a camera) de Henry Cornelius
avec
Laurence Harvey
1957 o La vérité sur les femmes (The truth
about women) de Muriel Box
avec Roland Culver
1958 o The
poacher’s daughter / Sally’s irish rogue – de George
Pollock
avec Harry Brogan
1961 o Requiem pour un
champion (Requiem for a heavyweight / Blood money) de Ralph Nelson
avec Anthony Quinn
1963 o La maison du diable (The haunting)
de Robert Wise
avec Russ Tamblyn
1965 o Détective
privé (Harper / The moving targe ) de Jack Smight
avec Paul Newman
1966 o Big boy (You’re a big boy now) de
Francis Ford Coppola
avec Rip Torn
1967 o Reflets dans un œil
d’or (Reflections in a golden eye) de John Huston
avec Marlon Brando
o Tarzan est
en difficulté (Tarzan and the perils of Charity
Jones) d’ Alex Nicol
avec Woody Strode
1968 o Le crime c’est
notre business (The split) de Gordon Flemyng
avec Jim Brown
o Tarzan and the four o’clock army –
d’ Alex Nicol
avec Ron Ely
1970 o The people
next door – de David Green
avec
Eli Wallach
1974 o The hiding
place – de James F. Collier
avec Arthur O’Connell
1976 o Le voyage des damnés (Voyage of the damned) de Stuart
Rosenberg
avec Orson Welles
1979 o The bell
jar – de Larry Peerce
avec Anne Jackson
1983 o Brontë – de Delbert Mann
1984 o Mort sur le gril (Crimewave / Broken hearts and noses / Relentless) de Sam Raimi
avec
Louise Lasser
· Seulement apparition
1985 o Nutcracker, the motion picture – de
Carroll Ballard
· Seulement voix
1988 o Gorilles dans la brume (Gorillas in the mist / The story of Dian Fossey) de Michael Apted
avec Sigourney Weaver
1990 o Fais comme chez toi ! (Housesitter) de Frank Oz
avec
Steve Martin
1991 o La part de ténèbres (The dark half) de George A. Romero
avec
Timothy Hutton
1995 o Carried away / Acts of love – de
Bruno Barreto
avec Dennis Hopper
1996 o Bad manners – de Jonathan Kaufer
avec David Strathairn
1997 o Passage pour le paradis
(Passaggio per i paradiso / Gentle into the night) d’ Antonio Baiocco
avec Tchéky Karyo
1998 o The first
of may – de Paul Sirmons
avec Mickey Rooney
Frank Lloyd Wright – de Ken Burns et
Lynn Novick -documentaire-
·
Seulement apparition
2001 o Loaded gun: Life and death and Dickinson – de Jim Wolpaw -documentaire-
·
Seulement apparition
Broadway : The
golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay -documentaire-
· Seulement apparition
2005 o The way back home – de Reza Badiyi
avec Michael
Houston King
2008 o Chatham
( the golden boys ) de Daniel Adams
avec Charles Durning
2009 o The Lightkeepers – de Daniel Adams
avec Richard Dreyfuss
© Philippe PELLETIER pour Les
Gens du Cinéma (mise à jour Alexandre CARLE 26/08/2013)